Souvenirs - Pigeon House Mountain
Publié le 22 Novembre 2012
Un jour de novembre, il y a maintenant un an de ça... Cette randonnée, nous y pensions depuis longtemps, et puis un jour, après de nombreux weekend de -oui mais en fait non-, nous avons sauté le pas. Cette fois ci, c'était décidé, la journée fut "locked in", on arrête d'annuler. Samedi matin venu, nous préparons notre bagpack.Sandwichs, eau, snacks (ah ben oui, on ne se refait pas...), pansements juste au cas où, pulls, tout est prêt. Une fois nos chaussures lacées, en voiture Simone, nous voilà partis. Pigeon House Mountain, here we come!
Apres quelques heures de route, longeant la South Coast, nous arrivons au croisement qui nous mènera à cette montage un peu bizarre qui nous parait si petite.
Nous nous enfonçons dans le bush, suivant une piste plus que cahoteuse, mi jaune, mi orange et surtout longue. Au bout d'une demi-heure, nous arrivons enfin au pied de notre aventure. Les premières impressions ne sont pas rassurantes...
Des panneaux nous promettant une mort certaine en cas de préparation insuffisante. C'est que cette rando, c'est pas de la gnognotte! Je regarde le boyfriend, puis mes petites chaussures en toile, puis le boyfriend encore une fois, le regard un peu inquiet. Apres quelques minutes secondes de réflexion, je vérifie que ma ventoline se trouve bien dans ma poche et démarre. I'll be fine! Et puis ce n’est pas tout, mais on n’a pas toute la journée, l'heure tourne et on n'est pas venu pour se regarder dans le blanc des yeux sur le parking.
L'ascension débute dur. Une pente tres... pentue, et une Aurelie qui s'essouffle déjà. Au bout de vingt minutes, nous arrivons enfin sur du "plat" et la déjà nos efforts commencent à être récompensés. Entre les eucalyptus, on aperçoit la vue magnifique. Le sommet de la montagne est pourtant bien loin et nous décidons de ne pas nous attarder trop longtemps. Un kit kat, et ça repart (comment ça c'est pas ça?). Nous continuons notre périple parmi les fleurs, les gumtrees, les oiseaux, mais surtout les cailloux, qui ne rendent pas la tâche facile (Damn you stupid shoes!).Apres une pause ventoline ou deux, nous nous approchons enfin du sommet. Devant nos yeux, une multitude d'escaliers et d'échelles à la verticale se suivant les unes les autres. Pour le coup, je vais peut-être en reprendre un peu, de cette foutue ventoline...
A chaque étape, un nouveau spectacle. La vue est splendide. Une fois arrivée en haut, je reprends mon souffle et m'estime heureuse de ne pas avoir le vertige, en plus d'avoir des poumons en carton. C'est raide. J'ai à peine le temps de me remettre de mes émotions que déjà je fais des oh, des ahhh et des waowww. Une vue panoramique à presque 360 degrés à couper le souffle s'offre à nous. 360 degrés d'eucalyptus à perte de vue et de ciel bleu. Je crapahute, je tourne, je vire, et fini enfin par m'asseoir, dans ce silence presque pesant. Le vent dans les feuilles, quelques oiseaux au loin dans la vallée. Nous sommes seuls au monde. Grisés, nous entamons notre pique-nique et je me sens presque coupable de perturber cette tranquillité en mangeant mes chips.
Quelques photos plus tard, il est déjà l'heure de repartir. Le soleil commence à plonger dangereusement, et même si être seuls au monde a ses avantages, cela devient beaucoup moins pratique quand on se retrouve bloqué au milieu du bush dans le noir. En plus, mes réserves de chips sont épuisées...
Nous redescendons donc, tranquillement. Nous arrivons enfin à la voiture, contents de nous. Je regarde ces panneaux qui m'avaient fait un peu flipper, l'air un peu moqueur, et un peu fière aussi. Ah! Balivernes! Ce n'était pas si terrible que ça!
Pas le temps de s'étirer, (oh erreur fatale que mes muscles se feront un plaisir de me rappeler le lendemain!) nous prenons la route pour ne pas arriver à Sydney trop tard.
Le paysage défile. La piste, puis enfin la route et, le regard un peu dans le vide, j'aperçois le soleil se coucher sur cette petite pointe déjà lointaine.